vendredi 25 août 2017

La liste des 9 meilleurs sites de MOOC



Au cas où tu ne le saurais pas encore, MOOC signifie massive open online course, ou « cours en ligne ouvert et massif » pour les LV1 espagnol !. Bien qu’il est depuis longtemps possible d’avoir accès à des cours gratuits en ligne, la qualité et le nombre de ces cours ont beaucoup changé. Le MOOC représente aujourd’hui une véritable alternative gratuite à l’éducation plus traditionnelle, avec la possibilité d’apprendre à son propre rythme. Aujourd’hui, tous les jours ou presque, un MOOC est lancé par une école ou une université ! Pour trouver celui qui te correspondra le mieux, voici, sur le blog de Pandanote (notre logiciel pour ficher automatiquement ses cours), une petite liste des meilleurs sites de MOOC. Cette liste n’est pas exhaustive.
MOOC n°1 : EdX
  • Date de création : 2012
  • Langues disponibles : anglais en majeure partie
  • Prix : gratuit
Les cours disponibles sur EdX sont conçus pour être intéressants, accessibles, mais rigoureux. Ces cours sont probablement les meilleurs, des meilleurs professeurs venus des meilleures écoles, et ce à travers plusieurs dizaines de sujets. Au départ imaginé par Harvard et le MIT, EdX offre désormais des cours de 29 des meilleures universités au monde !
MOOC n°2 : COURSERA
  • Date de création : 2012
  • Langues disponibles : Anglais, Français, Espagnol, Allemand
  • Prix : gratuit pour accéder aux cours, payant pour obtenir un certificat
Coursera, c’est plus de 500 cours qui proviennent d’une centaine d’universités partenaires à travers le monde, et non des moindres :  Centrale Paris, IESE Business School, la Bocconi, l’université de Princeton, Stanford, etc. Si tu souhaites aller encore plus loin, tu peux t’inscrire à leur « Signature Track » qui te permet d’obtenir reconnaissance académique grâce à un diplôme électronique vérifié !
MOOC n°3 : KHAN ACADEMY
  • Date de création : 2007
  • Langues disponibles : anglais et français
  • Prix : gratuit
L’ensemble des ressources présentes sur le site de Khan Academy sont disponibles pour tous, gratuitement. Les cours sont pensés pour être accessibles et dans le même temps très sérieux, tout en couvrant une grande variété de sujets. Le petit plus : des classes interactives qui te permettent de passer de petits quizz pour tester ta progression au fur et à mesure que tu avances dans les MOOCs.
MOOC n°4 : UDEMY
  • Date de création : 2010
  • Langues disponibles : plus de 11 langues sont disponibles !
  • Prix : gratuit
Si tu veux acquérir des compétences et des connaissances un peu moins théoriques dans un domaine en particulier, Udemy te conviendra parfaitement, avec ses quelques 20000 cours en ligne ! Que tu cherches à apprendre à coder, lancer ta startup, découvrir le monde du conseil ou jouer d’un instrument de musique, Udemy t’aide à apprendre grâce à des professeurs très compétents venant de tous horizons, et vite.
MOOC n°5 : CANVAS
  • Date de création : 2011
  • Langues disponibles : anglais
  • Prix : gratuit
Là où d’autres plateformes de MOOCs comme EdX ou Coursera proposent des cours en ligne venus des universités les plus prestigieuses, la sélection d’écoles partenaires présentes sur Canvas est plus large. En conséquence, les cours sont en majeure partie plus accessibles et seront te convaincre si tu es plus novice sur certains sujets. Le programme, open source, est très facile d’utilisation et est servie par une interface agréable !
MOOC n°6 : FUTURE LEARN 
  • Date de création : 2013
  • Langues disponibles : anglais
  • Prix : gratuit
Initié par plusieurs grandes universités prestigieuses anglaises, le projet Future Learn n’est encore qu’en version bêta. Cela dit, il se montre déjà très prometteur avec des sujets de cours en ligne très variés, sur le football par exemple ! À conseiller si tu ne trouves pas ton bonheur sur d’autres plateformes.
MOOC n°7 : UDACITY
  • Date de création : 2012
  • Langues disponibles : anglais
  • Prix : gratuit
La mission d’Udacity est de rendre accessibles les savoirs et les connaissances qui viennent des meilleures universités à travers le monde. Cela dit, ils ne sont pas liés à une école en particulier et proposent une offre relativement ciblée sur les nouvelles technologies. Un indispensable pour ceux qui seraient intéressés par ces sujets !
  • Date de création : 2013
  • Langues disponibles : français, allemand, anglais, espagnol, italien
  • Prix : gratuit
Fondée par la Commission européenne elle-même, la plateforme de MOOCs Open Education Europa est également riche d’articles sur un nombre incalculable de sujets. Si tu mets de côté la navigation un peu difficile sur le site, cette plateforme te sera sûrement utile tant elle est une véritable mine d’information !
  • Date de création : 1969 (eh oui, tu as bien lu !)
  • Langues disponibles : anglais
  • Prix : gratuit
The Open University te propose des cours en ligne d’une grande qualité qui te permettront d’être parfaitement autonome dans ton apprentissage, quel que soit le sujet. La quasi-totalité des cours est accessible à n’importe quel novice, ce qui en fait une plateforme privilégiée pour se lancer dans l’apprentissage de quelque chose de nouveau. Que tu sois en plein dans tes études, avec l’envie d’approfondir un sujet en particulier, ou simplement curieux de te lancer sur un terrain que tu ne connais pas encore, cette plateforme te conviendra sûrement

Jérôme Barré (Orange)"En 2020, 50% de nos formations se feront par Mooc"

Gamification, applis, Mooc… le DRH d'Orange Jérôme Barré détaille sa méthode pour faire gagner en agilité et en culture digitale les 100 000 salariés du groupe.




JDN. Orange ambitionne de construire un modèle d'employeur digital et humain d'ici 2020. Qu'entendez-vous par cela ?




Jérôme Barré est DRH d'Orange. © Orange
Jérôme Barré. La vocation première d'Orange est de créer une expérience client incomparable, notamment en matière de digital. Pour cela, les salariés doivent tous disposer d'une formation de haut niveau en matière d'agilité, de créativité et de maîtrise du numérique. Le service RH d'Orange doit donc faire en sorte que tous les collaborateurs disposent de compétences digitales, mais aussi d'un management humain pour fidéliser nos meilleurs éléments.

Vous venez de lancer une initiative originale : distribuer des augmentations individuelles aux salariés qui ont acquis de nouvelles compétences, notamment digitales. Pourquoi cette stratégie ?

Cela fait suite à un accord syndical sur la reconnaissance des compétences signé en février 2017. L'idée est de lier l'augmentation salariale aux efforts de formation des salariés. Pour chaque métier du groupe (ingénieur télécom, chargé de communication…), nous sommes en train de créer un référentiel. C'est un document qui explique les compétences à acquérir pour être référent dans son domaine. Il peut s'agir de la maîtrise d'un outil digital ou de soft skills. Une fois les compétences acquises, le salarié est plus performant donc mieux rémunéré (la hausse salariale est de 4% minimum). La balle est donc dans le camp du collaborateur.
De notre côté, nous construisons des formations internes via notre université interne Orange Learning pour permettre aux salariés d'acquérir en interne toutes les compétences dont ils ont besoin. Cette stratégie doit nous permettre à moyen terme de digitaliser de plus en plus nos salariés, de les responsabiliser et surtout de les fidéliser. Ils savent que s'ils se forment, ils auront de belles opportunités professionnelles chez nous.

Pour mettre en oeuvre ce programme de formation, vous avez décidé de miser sur les Mooc.

"Entre 2017 et 2020, Orange va embaucher 2 000 personnes dans les secteurs de l'IT, de la data, de l'IA ou de la cybersécurité"
Tout à fait. Notre but est de réaliser 50% de nos formations internes à l'aide de Mooc d'ici 2020. Pour le moment nous sommes en train de constituer tout un catalogue de formations en interne via Orange Learning et notre service de développement des compétences.
En tant que DRH, j'observe également que les Mooc sont très utiles pour recruter sur des métiers en tension. Sur la période 2017-2019 Orange va embaucher 2 000 personnes sur des postes dans des métiers où les compétences sont rares : IT, data, IA, cybersécurité… Nous avons donc conçu des formations en ligne, ouvertes à tous pour attirer les candidats potentiels vers certains de nos métiers. Je pense par exemple au poste de web conseiller ou d'ingénieur réseau via les Mooc "Devenir web conseiller" ou encore "Les réseaux, l'IT et moi".

Un de vos principaux chantiers est de développer l'agilité chez l'ensemble des salariés. Un véritable défi au vu de la taille d'Orange. Comment agissez-vous ?

"L'agilité passe par la formation perpétuelle. Notre réseau social d'entreprise encourage le reverse mentoring"
Orange est une entreprise digitale. Or dans le digital tout va très vite. Nous sommes obligés d'être agiles et inventifs. Les salariés sont désormais amenés à travailler en mode projet, en communautés, dans des lieux différents. Nous avons par exemple 10 000 télétravailleurs au sein du groupe. Pour atteindre ce fonctionnement nous avons déployé Plazza, un réseau social d'entreprise qui a plusieurs fonctionnalités : outils pour travailler en réseau, suivi de gestion de projet, partage d'astuces et de best practices pour s'enrichir mutuellement... Les salariés peuvent librement organiser des communautés thématiques.
Sur Plazza, chaque salarié est invité à partager ses compétences. Cela permet de constituer rapidement des équipes pour des projets précis. Point important, l'initiative permet de favoriser le mentoring et le reverse mentoring. Ce qui est vital dans la mesure où l'agilité passe par la formation perpétuelle.

Pour faire connaître la stratégie du groupe auprès de vos salariés, vous avez lancé Cube, un vaste programme de gamification...

Effectivement. Cube est un jeu qui se pratique de son poste de travail ou de son smartphone. C'est une sorte de trivial pursuit avec des questions sur la stratégie d'entreprise. Cube se joue en 1 contre 1 ou en équipe. Le tournoi  qui se fait en ligne dure 6 semaines. Il permet de casser les silos, de créer du lien et un esprit d'équipe, tout en faisant connaître notre stratégie. Le projet avait été lancé il y a un an. Bilan : 21 000 salariés ont joué dans 74 pays. Nous l'avons donc reconduit il y a deux semaines.

Le concept de droit à la déconnexion inscrit dans la Loi Travail a été élaboré par votre prédécesseur Bruno Mettling. Quelles mesures ont été prises par Orange pour le mettre en oeuvre ?

"Le droit à la déconnexion est un droit, pas un devoir. Il ne doit pas y avoir d'aspect coercitif"
Le droit à la déconnexion est une notion complexe. Nous remarquons que chez de plus en plus de salariés, notamment les plus jeunes, la séparation entre la vie publique et la vie privée est floue. La jeune génération peut aller sur les réseaux sociaux au travail et travailler de chez elle. C'est une liberté à prendre en compte. En même temps, il est logique de mettre en place des barrières pour faire en sorte que les salariés qui le souhaitent n'aient pas à consulter leurs mails de chez eux. Le droit à la déconnexion est vital mais ne doit pas être coercitif. C'est un droit, pas un devoir.
En septembre, Orange a signé un accord sur la transformation numérique avec les syndicats sur le sujet. Il prévoit d'envoyer des mails aux managers pour les sensibiliser à ce droit. Au cours des formations sur le digital, nous sensibilisons sur cette question. Enfin, nous sommes en train de mettre en place un plan de diagnostic des pratiques numériques. Nous mesurons le nombre de mails envoyés, les horaires d'envois et d'ouverture afin que les collaborateurs puissent s'interroger. Beaucoup sont trop connectés sans le savoir. Toutefois, nous ne bloquerons jamais l'envoi de messages à des heures ou des dates données.